La designer italienne Emma Sicher utilise des restes de fruits et de légumes pour créer des emballages alimentaires 100% biodégradables. Le principe : les micro-organismes réagissent avec le fructose et les vitamines contenues dans ces déchets alimentaires pour proliférer et créer des couches de cellulose. Couleurs et textures changent en fonction des fruits et des légumes utilisés. Un beau projet écologique et créatif baptisé “From Peel to Peel”.
La société allemande Kaffeeform propose quant à elle des tasses en marc de café réutilisables. Fabriquées à partir du résidu du café qui a infusé, ces tasses 100% biodégradables peuvent mêmes être lavées au lave-vaisselle !
Deux packagings alimentaires ont pour leur part été primés aux European Carton Excellence Award :
Cardbox Packaging Wolfsberg pour l’emballage de glace Cuckoo Ice Cream, fabriqué par Stora Enso, en carton enduit « biologiquement », à la fois recyclable et compostable, y compris le couvercle et l’opercule en papier. Et en plus il est beau !
Alzamora Carton Packaging avec le porte-boissons LatCub, fabriqué avec du carton BillerudKorsnäs, un emballage design simple et efficace.
Pour se montrer le plus transparent possible, certaines marques font le choix du minimalisme en matière de design pour leurs emballages agroalimentaires. Leur credo ? Peu de matériau, une faible empreinte écologique et la mise en valeur du produit. En deux mots pas de superflu, sauf parfois un jeu sur la couleur et la typographie. C’est le cas des packagings désormais célèbres de Monoprix, mais également d’autres marques comme Jrink…
Les beewraps, pièces de tissus imbibées de cire d’abeille réutilisables, lavables et biodégradables, s’adaptent à tous les aliments. La jeune marque anglaise Bee Bee Wraps propose différents formats et affiche des motifs et des couleurs vives et un design un brin rétro (fleurs, épis de blé…), très à la mode ces dernières années.
Cet emballage alimentaire 100% naturel, zéro déchet et lavable se fabrique aussi en France à base de cire d’abeille, résine de pin, huile de chanvre et coton bio. Il prend la forme que l’on souhaite avec la chaleur des mains et conserve les aliments grâce à sa texture respirante et imperméable. Un débouché intéressant pour les apiculteurs !
Les marques misent également sur la customisation pour créer une connivence avec leurs consommateurs. Bouteilles avec prénom Coca-Cola, pots de Nutella 100% uniques, barres chocolatées Snickers à votre humeur : l’impression à données variables est très utilisée. La brasserie Henderson, par exemple, personnalise ses étiquettes et transforme ses bouteilles de bière en véritables objets de collection avec du papier texturé et des petites séries. Travail préparatoire pour les marques : récolter des données sur le consommateur afin d’individualiser leur offre.
Et si on supprimait complètement les emballages ? Les consommateurs sont à nouveau prêts à transporter leur gamelle… si et seulement si elles sont design ! monbento® réinvente la lunchbox version Made in France, personnalisation en prime ! En Belgique, la boite à repas écologique en inox Tiffin pour plats livrés ou à emporter permet de ne pas mélanger les ingrédients et de bien les conserver.
Pour accompagner les gamelles, l’entreprise anglaise Neon Kactus crée des produits 100 % renouvelables et recyclables avec comme produit phare le mug à café en verre et silicone lavable et réutilisable.
Certains vont encore plus loin en créant des contenants qui se mangent ! Comme les pailles en sucre et amidon de maïs aromatisées de la start-up française Switch Eat, l’emballage en algues marines insipide des gaufres Bruxel Waffle imaginé par Evoware, les bulles d’eau Ohoo ! biodégradables et comestibles créées à partir d’algues qui équivalent à une gorgée…
Supprimer les emballages en les rendant comestibles est également le pari de Scoby, une sorte de peau naturelle qui pousse en même temps que les aliments et les protège. Créée à partir de matières organiques suite à un processus de fermentation, elle forme une barrière naturelle contre les pesticides et contre l’oxygène. On trouve aussi dans cette catégorie contenant comestible les verrines naturelles de la start-up Do Eat réalisées à partir d’eau et de pommes de terre (hé oui c’est belge…). Le concept joue aussi sur le côté cool avec un tas de recettes et des verrines créatives.
Côté couverts végan, casher et biologiques sans conservateurs ni OGM, direction l’entreprise indienne Bakeys. Fabriqués à partir de maïs, de millet, de riz et de blé, ils sont aromatisés à la cannelle, à la menthe, au gingembre ou au cumin pour créer des associations originales mets/couverts. Résistants à la chaleur, ils servent aussi pour une soupe !